Inoubliable, unique au monde, stupéfiant, magnifique, les adjectifs ne manquent pas pour qualifier l’hôtel l’Atelier sul Mare, situé à Castel di Tusa, petit village sur la côte à mi-chemin entre Palerme et Messine. De fait, on n’a jamais rien vu de pareil. Ici, on est loin de l’anonyme froideur d’une banale chambre d’hôtel. On pénètre, au contraire, dans l’univers génial d’un excentrique au grand cœur, féru d’art contemporain, dont l’objectif est de partager sa passion avec le plus grand nombre. Sur les quarante chambres que compte l’établissement, en effet, 15 sont des « chambres d’art », conçues et réalisées par des artistes de renommée internationale, sous la houlette du mécène et maître de céans, Antonio Presti. Ce fils de constructeur immobilier a quitté le monde des affaires à la mort de son père pour se consacrer entièrement à la diffusion de l’art et de la bellezza. « Mon objectif est de communiquer une émotion, car là où il y a émotion, il y a vie, il y a beauté », explique le mécène.
En 1986, il inaugurait déjà la première œuvre de la Fiumara d’Arte, sorte de vaste musée à ciel ouvert où des sculptures monumentales, réalisées là encore par de grands noms de l’art contemporain, sont disséminées le long d’un territoire qui s’étend sur une vingtaine de kilomètres dans la superbe vallée des monts Nebrodi, dans les environs de Castel di Tusa.
L’hôtel, pour sa part, va bientôt fêter ses 27 années d’existence, les premières chambres d’auteur (Il Nido par Paolo Icaro et Mistero per la luna par Hidetochi Nagasawa) ayant vu le jour en 1990-91. La toute dernière doit être livrée en mars prochain. Elle s’intitulera Io sono acqua, sera conçue par l’artiste Agnese Purgatorio et inaugurée par Danielle Mitterrand en personne, dans le cadre de son action en faveur de l’eau, à travers sa Fondation France-Libertés.
Aucune de ces chambre n’est identique, la seule contrainte imposée à l’artiste pour l’aménagement de l’espace étant de fournir à l’occupant de quoi dormir et se laver. Certaines ont un lit triangulaire, d’autres circulaire et rotatif, d’autres encore mobiles. Mais presque toutes bénéficient d’une vue absolument imprenable sur la mer, distante d’une dizaine de mètres à peine, qui fait bien souvent partie intégrante du décor. Et que dire de la chambre aménagée par Raoul Ruiz, La torre di Sigismondo, située dans une tour dont le plafond s’ouvre entièrement sur le ciel étoilé ? Le cinéaste chilien a d’ailleurs utilisé cette chambre pour le tournage de son film Viaggio clandestino - Vite di santi e di peccatori en 1994.
Conscient de la richesse artistique de son hôtel, le directeur offre la possibilité à ses clients – dans les limites disponibles, naturellement – de changer de chambre chaque nuit au cours de leur séjour. « Le véritable voyage s’effectue à l’intérieur de l’hôtel et mis à part quelques plongeons dans la mer toute proche, les clients passent le plus clair de leur temps dans nos murs », raconte M. Presti. Lorsque l’on sait ensuite que l’on y sert des plats typiques de la gastronomie sicilienne, notamment une excellente pasta coi broccoli e pinoli, à base de choux-fleurs, pignons de pin et raisins secs, préparée par la cuisinière de la maison, la signora Maria, on comprend aisément qu’on ait du mal à quitter les lieux.
La salle du restaurant sert aussi de salle d’exposition d’art contemporain. En outre, il est également possible d’y suivre des ateliers de céramique, tenus par des artistes de la région, haut-lieu de la céramique traditionnelle sicilienne (Santo Stefano di Camastra se trouve à 10 kilomètres). Ouvert toute l’année, l’établissement accueille une clientèle internationale et pratique une politique des prix délibérément basse (90 euros la nuit en chambre d’art, petit déjeuner compris, contre 60 en chambre standard). A ce prix, cependant, il ne faut pas s’attendre à disposer de services supplémentaires : ni télévision ni minibar dans les chambres. En revanche, les clients pourront prochainement tester un ascenseur d’un genre nouveau : pour accéder à l’étage souhaité, ils devront entonner le ôm indien, sinon point d’envol ! C’est là la dernière invention mise au point par Antonio Presti, qui sera installée dès que les fonds nécessaires seront réunis. Mais l’homme a plus d’un tour dans son sac et pourrait réserver encore bien des surprises à ses semblables.
En 1986, il inaugurait déjà la première œuvre de la Fiumara d’Arte, sorte de vaste musée à ciel ouvert où des sculptures monumentales, réalisées là encore par de grands noms de l’art contemporain, sont disséminées le long d’un territoire qui s’étend sur une vingtaine de kilomètres dans la superbe vallée des monts Nebrodi, dans les environs de Castel di Tusa.
L’hôtel, pour sa part, va bientôt fêter ses 27 années d’existence, les premières chambres d’auteur (Il Nido par Paolo Icaro et Mistero per la luna par Hidetochi Nagasawa) ayant vu le jour en 1990-91. La toute dernière doit être livrée en mars prochain. Elle s’intitulera Io sono acqua, sera conçue par l’artiste Agnese Purgatorio et inaugurée par Danielle Mitterrand en personne, dans le cadre de son action en faveur de l’eau, à travers sa Fondation France-Libertés.
Aucune de ces chambre n’est identique, la seule contrainte imposée à l’artiste pour l’aménagement de l’espace étant de fournir à l’occupant de quoi dormir et se laver. Certaines ont un lit triangulaire, d’autres circulaire et rotatif, d’autres encore mobiles. Mais presque toutes bénéficient d’une vue absolument imprenable sur la mer, distante d’une dizaine de mètres à peine, qui fait bien souvent partie intégrante du décor. Et que dire de la chambre aménagée par Raoul Ruiz, La torre di Sigismondo, située dans une tour dont le plafond s’ouvre entièrement sur le ciel étoilé ? Le cinéaste chilien a d’ailleurs utilisé cette chambre pour le tournage de son film Viaggio clandestino - Vite di santi e di peccatori en 1994.
Conscient de la richesse artistique de son hôtel, le directeur offre la possibilité à ses clients – dans les limites disponibles, naturellement – de changer de chambre chaque nuit au cours de leur séjour. « Le véritable voyage s’effectue à l’intérieur de l’hôtel et mis à part quelques plongeons dans la mer toute proche, les clients passent le plus clair de leur temps dans nos murs », raconte M. Presti. Lorsque l’on sait ensuite que l’on y sert des plats typiques de la gastronomie sicilienne, notamment une excellente pasta coi broccoli e pinoli, à base de choux-fleurs, pignons de pin et raisins secs, préparée par la cuisinière de la maison, la signora Maria, on comprend aisément qu’on ait du mal à quitter les lieux.
La salle du restaurant sert aussi de salle d’exposition d’art contemporain. En outre, il est également possible d’y suivre des ateliers de céramique, tenus par des artistes de la région, haut-lieu de la céramique traditionnelle sicilienne (Santo Stefano di Camastra se trouve à 10 kilomètres). Ouvert toute l’année, l’établissement accueille une clientèle internationale et pratique une politique des prix délibérément basse (90 euros la nuit en chambre d’art, petit déjeuner compris, contre 60 en chambre standard). A ce prix, cependant, il ne faut pas s’attendre à disposer de services supplémentaires : ni télévision ni minibar dans les chambres. En revanche, les clients pourront prochainement tester un ascenseur d’un genre nouveau : pour accéder à l’étage souhaité, ils devront entonner le ôm indien, sinon point d’envol ! C’est là la dernière invention mise au point par Antonio Presti, qui sera installée dès que les fonds nécessaires seront réunis. Mais l’homme a plus d’un tour dans son sac et pourrait réserver encore bien des surprises à ses semblables.
Infos pratiques :
Atelier sul Mare
Via Cesare Battisti, 4
98079 Castel di Tusa (ME) – Italie
Tel : 0921 334 295
Fax : 0921 334 283
ateliersulmare@interfree.it
Article paru dans le magazine Ulysse n°107 (mars-avril 2006)
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